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Enemy Territory: Legacy progresse vers le libre

 Cet article est basé sur des extraits d'un article paru sur Linuxfr par Thomas Debesse.
Le projet Enemy Territory: Legacy est basé sur le code source de Wolfenstein: Enemy Territory, un jeu vidéo de tir subjectif multijoueurs se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale et développé par Splash Damage. Sorti en 2003, ce jeu gratuit tournant sur une version modifiée du moteur id Tech 3 (plus connu sous le nom de Quake III engine) fut libéré en avril 2010 par Id Software sous licence GNU GPL v.3(le moteur seulement).

 ET:Legacy a sorti la version finale de sa première version stable 2.71, fin 2014 après près de 3 ans de développement.

 Puisque les données du jeu d’origine ne sont pas libres, ET:Legacy n’est pas par définition un jeu entièrement libre, posant une certaine difficulté d’empaquetage dans les distributions GNU/Linux. À plus long terme, le projet désire remplacer toutes les textures, modèles 3D et sons par des équivalents librement modifiables et distribuables.
-De Wolfenstein 3D à ET:Legacy :
ET:Legacy tire ses plus profondes racines de Wolfenstein 3D, l’ancêtre de Doom, developpé par Id Software en 1992 (et communément appelé «Wolf 3D»). Le joueur incarne un soldat Allié qui se retrouve prisonnier dans un château nazi dont il doit s’échapper. Ce jeu a rendu populaire le genre du tir subjectif (FPS).
Publié en 2001, toujours par Id Software, Return to Castle Wolfenstein (RTCW) est un reboot couronné de succès de Wolf 3D. En effet, son mode multi-joueurs est devenu la partie la plus renommée du jeu, ayant même une influence considérable sur le genre. Ayant travaillé sur quelques unes des cartes de l’édition «Game of the Year» de RTCW, le studio indépendant londonien Splash Damage s’est vu confier le travail sur la partie multijoueurs de la suite de RTCW.
Wolfenstein: Enemy Territory était à l’origine prévu pour être publié en tant qu’extension de RTCW, puis plus tard comme un jeu autonome. Toutefois, en raison de problèmes avec la partie solo, la sortie commerciale fut annulée tandis que la partie multijoueur du projet fut mise à disposition en mai 2003 en tant que jeu gratuit, ce qui explique sa popularité et sa très longue longévité. En janvier 2004, un SDK fut publié au profit de la communauté, permettant de créer de nouvelles cartes et modifications.
Tandis que le code du moteur de Quake 3 était disponible depuis 2005, les versions modifiées des moteurs d’Enemy Territory et de Return to Castle Wolfenstein n’ont été libérées qu’en 2010, permettant alors à la communauté de s’essayer à la maintenance et à l’amélioration du logiciel.
La reprise du développement et le problème juridique
Avec une base de code commune à Quake 3, les développeurs derrière le projet libre ioquake3 chez icculus.org se sont naturellement intéressés à ce nouveau code libéré, annonçant immédiatement que le travail sur iowolfet et iortcw commençait. Cependant, si la base de code est très similaire, il existe une cruciale différence qui n’a rien à voir avec la technique, mais relève d’une question juridique : le moteur de Quake 3 a en effet été publié à l’origine sous licence GPLv2, tandis que les nouveaux moteurs sont sous licence GPLv3.
En d’autres termes, il n’était pas possible de transférer les améliorations du moteur iowolfet dans le code de ioquake3, bien plus avancé et plus propre sur de nombreux points grâce au travail apporté sur plusieurs années. L’unique solution consistait ainsi à transférer dans iowolfet les améliorations déjà faites dans ioquake3. Cependant, comme personne n’aime faire le travail deux fois, et à cause de possibles ambiguïtés juridiques liées à certaines parties de code dans ioquake3 qui étaient à l’origine sous GPLv2 uniquement, les dépôts iowolfet et iortcw d’Icculus ont végété dans leur coin, sans modifications notables.
Mais différents projets ont surgi à de nombreux endroits à travers le web. On peut citer : wolfet-merge, raedwulf-et(mort), ET:XreaL, Open Territory(mort), OpenWolf(mort), et enfin Enemy Territory : Legacy, le présent projet, est à l’origine un fork de raedwulf-et. À un certain moment dans le développement, l’auteur de raedwulf-et a commencé à remplacer SDL en faveur de GLFW dans son projet. Tout le monde n’a pas apprécié ce changement et le code a été forké pour commencer une autre vie.
Ainsi, parmi les différentes tentatives d’amélioration les plus connues, seul le projet ET:Legacy est toujours actif et en constant développement depuis son lancement.
-Compilation :
le système de compilation est passé de SCons au plus puissant «moteur de production» multiplate-forme CMake. Les bibliothèques SDL 2, libcurl et libjpeg6 utilisées sont désormais liées dynamiquement. La prise en charge de la libjpeg-turbo a également été ajoutée. Il est désormais possible de compiler ET:Legacy pour Windows depuis GNU/Linux grâce au système de compilation croisée MinGW.
-Portabilité :
Les routines assembleur i386 ont été remplacées par les routines équivalentes développées par le projet ioQuake3. ptitSeb, développeur très actif dans le projet OpenPandora (un projet communautaire de console de jeu de poche tournant sur GNU/Linux), a porté le moteur sur l’architecture ARM et a implémenté la gestion d’OpenGL ES afin de pouvoir rajouter ET:Legacy à la logithèque de Pandora ; BZsili a rajouté la prise en charge des systèmes AROS et MORPHOS ; enfin Jonathan Gray s’est occupé de la prise en charge d’OpenBSD.
-Configurations prises en charge :
ET:Legacy prend en charge les systèmes GNU/Linux, *BSD, OS X, Windows, AROS et MORPHOS, et les architectures x86, x86_64 et ARM.
Les binaires OS X sont compatibles seulement avec Mountain Lion (10.8) ou supérieur et les mods «Silent» et «Legacy».
Seules les configurations 32 bits sont compatibles avec les serveurs Wolf:ET d’origine. Les mods les plus populaires sont pris en charge, à l’exception du mod «etpro» dont le module anti-cheat intégré dans la partie cliente vérifie explicitement la présence du binaire d’origine 2.60b.
Il est possible d’utiliser ET:Legacy en 64 bits, mais on ne pourra se connecter qu’aux serveurs proposant moteur et mod en version 64 bits (ET:Legacy avec Legacy mod pour l'instant). Le même problème se pose pour les architectures nouvellement supportées. Le module de joueurs IA Omni-bot a lui aussi été récemment porté en version 64 bits.
Encore un beau FPS qui progresse doucement vers le libre.

Article d'origine sur Linuxfr

Site officiel

OpenArena : l'ancêtre qui a de la ressource

OpenArena est une version libre du hit d'IdSoftware Quake III Arena sortie le 19 août 2005, le lendemain de la libération du moteur de jeu de Quake III nommé IdTech3. C'est donc un FPS qui a de la bouteille puisque Quake III Arena date du 2 décembre 1999.
L'un des principaux intérêts de ce jeu est de rester jouable même sur des configurations modestes ou anciennes. Ce qui n'est absolument pas le cas des derniers hits commerciaux. OpenArena peut également jouer la plupart des mods de Quake III (pas tous libres). On trouve donc les mods :
Quake3 Rally (course de voitures armées),Reaction Quake3, Acid Arena (un mod très coloré), Bid for power, Turtle Arena (les tortues ninja).

Site Officiel

Site francophone

mod Quake3 Rally

Turtle Arena

mod Acid Arena

Le FPS Red Eclipse

Red Eclipse est un fork de Blood Frontier, une suite de Sauerbraten basé sur le moteur de Cube 2 (de l'équipe à l'origine de Cube, AssaultCube etc...). Suite à une mésentente sur l'orientation à donner au projet Blood Frontier (abandonné depuis), la communauté des contributeurs s'est scindée et a créé un fork dont les leaders sont Quinton Reeves et Lee Salzman (contributeurs au moteur Cube 2). La première version 1.0 sortie le 15 mars 2010 comportait quelques éléments non libres qui ont été remplacés suite à l'intervention de l'association LanPower sur le channel IRC à ce sujet au printemps 2011. Le jeu comprend des licences de type Zlib, Creative Commons (sauf -nd et -nc) ou équivalentes et est donc entièrement compatible avec les DFSG (Debian Free Software Guidelines : principes du logiciel libre selon Debian).

Voici donc un jeu de tir à la première personne libre, complet, beau, rapide, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre.

 Caractéristiques :

* basé sur le moteur Cube 2 ;
* utilise SDL et OpenGL ;
* Jeu multijoueur (lan ou Internet) ou solo contre des robots ;
* existe sur Linux, BSD, Windows et MacOSX ;
* possède un éditeur intégré, permettant les modifications des cartes au sein du jeu.
Site officiel

Téléchargement

Pydza : jeu libre cherche âme soeur

Pydza est un jeu 2D (2 dimensions) libre de plateforme de type Mario. Pydza est développé en Python avec Pygame. Doté de graphismes soignés, il est de plus multi-plateformes et multilingue.
Au gré de votre aventure, vous parcourez un monde peuplé d’ingrédients de pizza, écrasant des tomates sur pattes et attrapant des parts de pizza.(source Framasoft)
Ce jeu a été développé dans le cadre d'un projet tutoré de première année de DUT Informatique, à l'IUT d'Orsay, université Paris-Sud (Paris XI) en 2006. Les auteurs sont : Coutable Rémy, Feron Alban, Margueritte Pierre-Elie aidés de leur professeur Mr Eric Petitjean. Il a été poursuivi pendant deux ans au Laboratoire Linux de SupInfo.
Le jeu n'a plus d'activité depuis 2011 et le site officiel a disparu (en 2014 il semble)( http://pydza.org/site/fr/ ). On ne retrouve sa trace que sur webarchive : https://web.archive.org/web/20140709070550/http://pydza.org/site/fr/ . Les premières versions sont encore disponibles sur sourceforge. Et l'on a retrouvé les dernières versions jusqu'à la 442 ici.
Nous voici donc, encore devant un jeu libre abandonné. Mais comme nous disposons des codes sources (du moins jusqu'à la version 4.42) il peut être repris par qui en a envie.

L'association met à disposition sur son site une version 0.2.2 de 2008 avec installeur créé par l'association à partir du fichier zip récupéré avant la fermeture du site officiel.
La licence est la GPLV3. Cependant, le jeu n'est pas totalement libre au sens strict du terme puisque les musiques de Steve Allen sont sous licence CC by-nc-sa 3.0 (on notera de plus la présence de MSVCR71 pour la version Windows)

 site officiel : fermé; l'archive sur Webarchive :

Ancien site sur Sourceforge :

 Les dernières versions sur Redmine :

 Les anciennes versions sur Sourceforge :

Version 0.2.2 pour Windows :

Avalanche de jeux sur la Wii

De nombreux jeux sont sortis sur la Wii dont beaucoup sont libres. Non pas la Wii U mais celle qui l'a précédée. "Où ça , où ça ?" me diriez-vous. Ne cherchez pas dans le commerce, vous ne les y trouverez pas. La simple raison est qu'ils sont disponibles seulement via le HomeBrew Channel. Le HomeBrew Channel (HomeBrew="fait maison") est une chaîne parallèle de la scène "hackers" non approuvée par Nintendo. Vous pensez bien, des jeux qui ne passent pas par Nintendo, quel scandale. C'est pourtant le seul moyen de faire autre chose avec cette console que des jeux, lui redonnant ainsi une nouvelle vie loin de la poussière du grenier.

Comment y accéder ?

Nous vous en avons déjà parlé dans un précédent article à propos d'OpenTTD sur la Wii.

Suivez la procédure qui y est indiquée pour installer le HomeBrew Channel. Si le système de votre Wii se laisse faire (ne pas le mettre à jour), alors le côté obscur de la force sera avec toi.

Revenons à nos moutons

Les jeux parues sur ce Channel :  nous avons donc vu apparaître des reprises de grands classiques : Wolfenstein3D (moteur libre d'IdSoftware renommé Id Tech 1), Quake1 (portage du moteur libéré de la même maison Id Tech 2), Hexen (moteur GLQuake), DukeNukem3D (motorisé par le moteur libre eDuke32) , des jeux issus de concours ou évènements (Ludum Dare par exemple), des jeux indépendants (pas tous réussis), mais aussi des jeux libres et c'est sur eux que nous allons insister :
Leur code source étant disponible et modifiable, de compétents programmeurs peuvent s'en emparer et les adapter (porter) sur la Wii. La Wii possède un processeur particulier (PowerPC d'IBM ainsi qu'un système propre, dans notre cas, cela fonctionne sur le HomeBrew Channel). Depuis notre article précédent, outre les jeux déjà cités dans cet article, nous avons vu apparaître : SuperTux, Pingus, WiiDoom (basé sur PrBoom une reprise de Doom), LiquiidWar (basé sur Liquid War de Christian Mauduit), Lpairs de Mickael Speck, et plus récemment BlobWars : Metal Blob Solid, Super Maryo Chronicle (ces 2 portages ont été réalisés par Wiimpathy).
Enfin, n'oublions pas les jeux du groupe espagnol PixJuegos qui ont eux-mêmes portés leurs jeux sur la Wii. Il s'agit donc de PixBros (un jeu de plateformes réussi), Garnatron (un jeu de tir à défilement vertical de type Galaga), PixDash (un autre jeu de plateforme à défilement horizontal) et pour finir "La Pessadilla de Ripollès" un jeu de combat "Beat them up" qui a gagné la première rencontre castillane de développement de jeux vidéo.

Alors convaincu ?

Cours tout de suite chercher la Wii dans le grenier. Et quand tu auras fini de jouer, vas donc voir les autres logiciels libres présents sur la Wii et le HomeBrew Channel. Avec un regret tout de même, la licence n'est bien souvent pas indiquée (alors qu'elle est libre puisque le jeu d'origine l'est)

Mise à jour du CD série 3 tous publics

Voici un nouveau CD de jeux libres mis à votre disposition pour toujours plus de plaisir. Ce CD pour petits et grands enfants est le deuxième CD de l’année et le premier sorti sous l’égide de LibreGamesInitiatives. Les jeux sont toujours en version Windows mais existent en version GNU/Linux, même s’il faut parfois les compiler à partir des sources. Pour 40?% d’entre eux toutefois, ils sont exécutables sous GNU/Linux grâce à Wine.

La série 3.3 est la mise à jour de la 3.2 avec quatre suppressions : StepMania, Train Director, Wormux et UFO Alien Invasion, et dix jeux rajoutés pour un total de vingt jeux. Les jeux initialement fournis en archives ZIP ont été remplacés par des installateurs réalisés avec NSIS.

Un effort a été fait pour la traduction en français. Ont été traduits par l'association : Commander Staline , The Butterfly Effect (il reste quelques chaînes à intégrer), Torus Trooper (manuel traduit par l’association), Kiki The Nano Bot (traduit par l’association, mais intégration au jeu échouée).

Liste des jeux :

 Atomorun 2008, Biloba,Briquolo, Commander Staline, DigiBand,Duo, Genetic Invasion, Globulation2, Kiki Le Nano Robot, LinCity NG, Maniadrive, Newton adventure, Pingus, PixPang, Sable, Sudoku Portable, The Butterfly Effect, Torus Trooper, X-Moto, zeRace.

 Téléchargement : Freetorrent