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Les jeux vidéo en bibliothèques sont illégaux...sauf les jeux sous licences libres.

Lionel Maurel, bloggeur, juriste et bibliothécaire, commentait en avril 2015 un rapport de l’Inspection Générale des Bibliothèques (IGB) écrit par Françoise Legendre relatif à la place des jeux dans ces établissements, et plus particulièrement des jeux vidéo. Cette étude contient aussi une partie consacrée aux aspects juridiques de la question. Elle aboutit au constat que les bibliothèques qui acquièrent et mettent à disposition des jeux vidéo aujourd’hui sont obligées de le faire dans la très grande majorité des cas dans la plus totale illégalité.
Bien évidemment, ce n'est pas le cas des jeux vidéo sous licences libres. Voilà un sujet juridique qui comme tout problème lié aux droits d'auteurs et aux licences est complexe pour les non initiés.

Morceaux choisis :
Notion de «représentation» pour le code de la propriété intellectuelle :

«Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droits ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque».

"Dans ce contexte, il apparaît clairement que les bibliothèques proposant des jeux vidéo à leurs usagers, à jouer sur place ou en prêt, ne respectent pas le cadre juridique."

Dans notre cas, les auteurs donnent explicitement leur accord.

"Les jeux vidéo se trouvent donc actuellement dans la même situation que les acquisitions de CD musicaux depuis des années : ils ne peuvent être mis en prêt que sur la base d’une simple tolérance de fait, les titulaires de droits type SACEM n’ayant jamais réagi pour faire cesser cette activité ou demander qu’elle soit compensée par une rémunération. Mais le fait que le prêt de CD soit toléré ne le rend pas légal pour autant et les ayants droit conservent théoriquement leur faculté d’agir à tout moment."

Pour les jeux vidéo sous licences libres, il n'y a pas cette menace latente au bon vouloir des ayants droits.

Lionel Maurel poursuit :

"Le terrain contractuel n’est pas du tout favorable aux bibliothèques et cette approche tend à durcir les revendications des titulaires de droits, qui ont alors toute latitude pour imposer des restrictions aux usages."

L'auteur ne parle pas du sujet des licences libres ce qui est un peu étonnant vu qu'il en a entendu parler (Lionel Maurel donne plusieurs conférences au Capitol du Libre 2016).
C'est un sujet juridiquement et politiquement rejeté et dont les tentatives de mises au ban semblent évidentes : on tente en haut lieu de les classer en « libres de droit », ce qui n'est pas le cas.

Le rapport avec le bien commun : La persistance d’un « droit de glanage culturel » ?
Ce paragraphe de l'article de Lionel Maurel est également intéressant,et je vous invite à le parcourir. Et finalement, les logiciels libres (et les jeux sous licences libres en l'occurence) ne sont-ils pas une façon de lutter contre ce phénomène de privatisation des biens communs ou de disparition de droits coutumiers ancestraux ? Ne s'agit-il pas de recréer un espace de liberté pour le peu qu'il nous reste (et de l'ancrer dans la loi à savoir les licences libres) ? Tout ceci est fourni par les auteurs eux-mêmes, que nous ne pouvons que remercier.

Article d'origine sur scinfolex.com

La rémunération des auteurs de jeux libres avec Liberapay

Liberapay est une plateforme de dons récurrents, destinée à essayer de rémunérer les contributeurs aux "communs" dont les logiciels libres.
"Construire des logiciels libres, diffuser les savoirs libres, ces choses prennent du temps et coûtent de l'argent, non seulement pour effectuer le travail initial, mais aussi pour le maintenir dans le temps." Beaucoup utilisent des logiciels libres parfois sans le savoir,or ils pensent que ces logiciels libres sont soutenus. Ce que est rarement le cas et l'on s'aperçoit que, dans certains cas, des logiciels libres importants, dépendent d'une seule personne recevant peu ou pas de revenus de son travail.
"Vous êtes un créateur de communs ? Vous faites de l'art libre ? Vous partagez vos connaissances ? Vous codez du logiciel libre ?
Oui ? Alors Liberapay est fait pour vous !"
Nul besoin de créer une structure. Il suffit de créer une "équipe". Chaque membre de l’équipe décide de la part qu’il prend et le logiciel répartit les dons à l’équipe entre les membres de façon automatique. Pour éviter qu’un membre ne décide d’une semaine à l’autre de faire passer sa part de 1 à 100, il y a une fonctionnalité qui empêche de modifier cette part au-delà d’un certain seuil d’une semaine à l’autre. Ils ont décidé de favoriser le consensus au sein des équipes : n’importe quel membre d’une équipe peut inviter d’autres personnes à rejoindre l’équipe et chaque membre décide de lui-même de la part qu’il souhaite prendre. Chaque personne et chaque équipe peut annoncer combien elle souhaite recevoir par semaine?; chacun est aussi libre de dire combien il reçoit et combien il donne.
Voilà une initiative,qui correspond typiquement à ce dont les jeux libres ont besoin.

site officiel

annonce détaillée sur Linuxfr :

Les nouveautés de Xonotic 0.8.2

Xonotic est un jeu de combat en arène à la première personne. C'est un fork (une nouvelle branche) de Nexuiz sorti en 2005. Le fork a eu lieu en 2011, suite à la revente du nom Nexuiz d'un développeur auprès d'un éditeur éditeur de jeu vidéo propriétaire. XonoticCurieuse fin pour un jeu libre finalement. Cela fait partie des cas d'école sur l'historique des jeux libres.
Xonotic est basé sur un moteur id Tech 1 profondément remanié (Darkplaces). Ce n’est pas qu’un simple clone libre et propose de nombreux modes de jeux originaux et une jouabilité propre.

L'article d'origine sur Linuxfr

site officiel

Rolisteam : jouer à des jeux de rôle à distance

Rolisteam est un logiciel de table virtuelle pour la réalisation de parties de jeu de rôle réels avec des joueurs dispersés dans le monde entier. Il propose une série de fonctionnalités allant du partage d’image au lancement de dés.
Ce n'est donc pas à proprement parler un jeu video, mais un logiciel pour jouer à distance à des jeux de rôle.
C'est un fork de Rolistik de Romain CAMPIONI un logiciel sous licence GPL prévu pour Windows et MacOS seulement. Mais celui-ci étant développé avec Qt et C++, il a pu être porté facilement sous Linux. Le fork est porté maintenant par Renaud Guezennec et Joseph Boudou (Romain Campioni a arrêté de travailler dessus). Rolisteam est donc sous licence GPL également.
Rolisteam est disponible dans les langues suivantes : français, anglais, portugais, hongrois, allemand, roumain, espagnol et d'autres partiellement.

site officiel :

sortie de la v1.8 et fonctionnalités sur Linuxfr :

Rolistik

"Resurrect Revenge Of The Cats: Ethernet",succès du financement pour la libération du jeu

"Resurrect Revenge Of The Cats: Ethernet" est un jeu de FPS, sorte de mix entre KernelPanic et Warsow avec un rendu de type filiforme qui peut rappeler Tron. Un crowdfunding (financement par la foule) avait été lancé par son auteur Michael Goldener, le 6 décembre 2013. Dans quel but ?
En fait, l'auteur et les contributeurs avaient constaté une lente mort du développement et du jeu lui-même à cause, estime l'auteur, du caractère non libre du moteur utilisé. Ceci empêchait la création d'une communauté de développeurs autour du jeu.
Entre temps, une version moderne et libre du moteur était apparue. Le but de l'appel à financement était donc de porter le jeu sur ce moteur.
Le financement a été atteint quelques jours avant la date limite du 31 janvier 2014, félicitation ! Et donc, le travail pu commencer : le nouveau jeu s'appelle Terminal Overload et est sorti en version 0.1 le 1 août 2014. Il utilise donc désormais le moteur Torque3D sous licence MIT (au lieu du moteur Torque Game Engine). La licence du code est la GPL-v3 et les données sont sous Creative Commons Attribution 4.0 International.
Le jeu est disponible pour Windows et Linux.
Have fun.
site officiel de Resurrect Revenge Of The Cats: Ethernet

développement sur GitHub

annonce sur Linuxfr

Terminal Overload